Albares au Maroc: Pour un renforcement du partenariat Rabat-Madrid

Albares au Maroc: Pour un renforcement du partenariat Rabat-Madrid




MOHAMED ELKAWKABI- AGADIR 


La visite au Maroc du ministre espagnol des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares, reflète la revitalisation du partenariat et la solidité de l’amitié entre le Maroc et l’Espagne.


Le ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération du Royaume d’Espagne, José Manuel Albares, a effectué mercredi et jeudi, une visite au Maroc, inscrite dans la dynamique de renforcement du partenariat stratégique en constante évolution entre les deux Royaumes.


Cette démarche diplomatique souligne la stabilité, la profondeur des liens amicaux, et la solidité des relations stratégiques entre le Maroc et l’Espagne. Rappelons qu’il s’agit de la première mission à l’étranger d’Albares à la tête d’une délégation de haut niveau survenant à peine un mois après la formation du nouveau gouvernement espagnol dirigé par Pedro Sanchez.


Selon Abbas El Ouardi, professeur de droit public à la FSJES de Rabat et directeur général du Journal africain des sciences politiques, cela constitue un signal fort que José Manuel Albares, ainsi que le gouvernement de Pedro Sanchez, aspirent à approfondir et à faire progresser les relations bilatérales entre le Maroc et l’Espagne.


« Cet homme (José Manuel Albares ndlr) a réorienté les mesures économiques en les intégrant aux paramètres de sécurité et aux indicateurs humanitaires, abordant ces aspects de manière approfondie et diversifiant les relations dans un cadre stratégique« , explique l’expert dans une déclaration à Hespress FR.


Et d’ajouter: « Ces orientations font écho à la feuille de route établie lors de la visite du Premier ministre espagnol au Maroc à l’invitation de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. En mars 2022, le Royaume ibérique, voisin et ami, ainsi que les signataires, ont souligné l’inévitabilité de rappeler la pertinence et la légitimité, tout en reconnaissant la crédibilité et la fiabilité de l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc« .


L’analyste a ainsi estimé que les rencontres entre les responsables des deux pays se sont focalisées sur divers domaines, particulièrement ceux liés à l’économie, ainsi que sur des aspects politiques et structurels, en prenant en compte divers indicateurs partagés. En tête de ces domaines figure l’organisation conjointe de la Coupe du Monde 2030.


En outre, des priorités incluent le développement du partenariat sécuritaire, la lutte contre la criminalité transfrontalière et le terrorisme, ainsi que la stimulation du développement économique. Albares a souligné que, grâce à l’activation et au renforcement des relations solides entre les deux pays, l’initiative commerciale entre eux a connu une augmentation d’environ 40%, poursuit notre interlocuteur.


« L’Espagne considère le Maroc comme une plateforme propice à l’échange d’expériences et à la réalisation de bénéfices mutuels dans les domaines de la sécurité politique, économique et du développement. Alors que nous travaillons à élaborer une feuille de route permettant d’éviter les difficultés, il est essentiel de souligner que nous sommes actuellement confrontés à une nouvelle plateforme pour la création d’un système mondial inédit, distinct de ses prédécesseurs, dans un contexte marqué par plusieurs crises« , a-t-il précisé.


Ainsi, la réussite sera inévitablement au rendez-vous pour ce partenariat, comme l’a souligné Nasser Bourita lors de ses récentes déclarations, affirmant qu’il est plus robuste, plus fort et plus cohérent, assure El Ouardi. 


Il note en outre que « cela met en évidence une leçon majeure des relations diplomatiques entre le Maroc et l’Espagne, à savoir que la proximité géographique doit jouer un rôle essentiel dans la promotion de l’équité entre les générations, la réalisation du bien-être économique et social, ainsi que la sécurité intérieure, les décisions régionales et internationales« .


Même en présence de points de désaccord entre les deux parties et d’autres pays, relève l’expert,  cela ne doit pas entraver la recherche de points de convergence et de divergence, en ce sens, dit-il, que le désaccord peut même servir de base pour parvenir à un accord dans le cadre d’un échange mutuel bénéfique, basé sur la gestion autonome et la diversification des alternatives, capable de construire naturellement une solidarité géopolitique apte à façonner l’avenir du continent, de la région et du monde.

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